Cinéma, cinéma et tchi tcha !
Les loulous,
En ces temps, Mam'zelle a genre un peu de temps et elle peut ainsi poster et poster à loisir pour s'exprimer. Faut en profiter, bientôt il se pourrait qu'elle déserte pour un laps de temps (ne pleurez pas je vous prie, je hais les épanchements lacrymals...). Pour l'instant, elle se permet de sortir voir le soleil (quand il est là), et de gambader joyeusement. Et elle se gave de sandwichs et de pizzas, tout en gardant un corps de rêve dans le dedans et dans le dehors. Eh ouais.
En tant qu'étudiante, Mam'zelle a des loisirs trop top, dont un : le cinéma.
Genre, elle kiffe trop se faire déchirer... le ticket d'entrée (quoi d'autre ?), mais elle déteste le pop-corn. No way, pas moyen, les gens qui viennent au cinéma pour se goinfrer de pop-corn (qui souvent en plus est dégueulasse), en faisant un bruit d'enfer, gênant de surcroit Mam'zelle qui était mais trop concentrée sur son film. Qu'ils aillent regarder le film chez eux, et pas m'enerver, non mais. Elle aime prendre plein de prospectus pour les films à venir, regarder les critiques (et j'aime quand elles sont acerbes). Elle n'a rien contre les bandes annonces: souvent elle rigolaille trop fort la Mam'zelle. Parce que souvent, y'a des films trop top nazes. Elle surkiffe voir les lumières s'éteindre et voir le film commencer. Elle aime se caler bien dans son fauteuil, et c'est encore mieux quand c'est en tenant la main de son prétendant du moment (mais quand y'en a pas, des fois quand y'a un bel inconnu à côté elle aimerait bien lui prendre la main ou faire comme dans les vieilles séries pourries: passer son bras autour du cou du cher et tendre avant de lui rouler une galoche d'enfer, mais ne vous méprenez pas, Mam'zelle n'est pas comme cela).
Mam'zelle elle est pas trop en kiffouille sur les grands complexes cinématographiques (ne les citons pas). Trop impersonnels, froids, et même que le son il est trop fort. Et pour avoir bossé deux semaines dans un cinéma dans le genre, bah Mam'zelle elle fait une overdose (mais c'était cool de manger des sucreries gratos). Rien de tel qu'un petit cinéma de proximité, qui souvent sont des cinémas d'art et d'essai. En rase campagne, il reste encore des cinémas où passent deux films par semaine, bien souvent six mois après la sortie nationale. Bah, des fois y'a des bonnes surprises et c'est genre trop bien de pouvoir voir un film qu'on a raté quand il est sorti. Mais Mam'zelle elle adoooooôôôoooore les cinémas d'art et d'essai en centre-ville. C'est qu'elle a un côté undergrouaound. Non mais. Et elle fulmine et tape du pied très très fort quand certains sont menacés de fermer parce que bah personne n'a envie de voir un film serbo-croate sous-titré et préfère se farcir Transformers 3 (tout en mangeant du pop-corn et en faisant du bruit très fort). D'accord, serbo-croate, c'est pas trop glamour, j'en conviens.
Mais sincérement: qui n'a jamais rêvé d'être seul(e) dans une salle de cinéma, genre un peu comme chez soi sauf que chez soi t'as pas un écran géantissime avec le son dolby surrouaound ? A moins que vous soyez multimillionnaire (et là, vous m'intéressez). Bah, Mam'zelle c'est ça qu'elle idolâtre en puissance 3000.
Question goûts, qu'aime donc Mam'zelle ? Vous vous posez la question, je réponds à vos attentes. A peu près tout. Déjà premièrement, je ne fais absolument aucun sectarisme ou discrimination rapport nationalité du film. Et que ouais, un film ukrainien sous-titré ne me fait pas peur (vous avez saisi la référence à Friends ? si non, shame on you). Allociné n'est pas trop ma référence, parce que tout le monde y dit n'importe quoi. Si quelqu'un dit que c'est le film du siècle, la personne d'après dira que c'est la pire daube que l'industrie du cinéma a pu pondre dans l'histoire de l'humanité. De même que je ne me base en aucun cas à la bande annonce: cite par exemple "The tree of life" où la bande annonce est une petite merveille, alors que le film en lui-même est la pire fumisterie que l'on a pu créer dans l'année ; ou bien "Le nom des gens" où la bande annonce laisse sous entendre un film franchouillard un peu niais et naze, alors que le film TOUT ENTIER est une pure merveille qui m'a terriblement bouleversé que j'ai pas pu bouger pendant les dix minutes qui ont suivi la fin.
Alors, de temps en temps, Mam'zelle vous contera avec sa légendaire qualité d'écriture sans pareille (se jette des parterres de fleur, ou à défaut se lapide avec des gravats et se frotte au crépis) un film qui l'a trop émue que c'était trop une merveille tu vois que voilà.
Il n'y a pas longtemps, j'ai vu "La nostra vita". Oui, un film de ritals. Bon, les ritals ils sont quand même forts dans le cinéma. Tant de pointures, tant de films magistraux, y'a pas à dire, les mangeurs de pizza savent faire autre chose que parler fort avec les mains. Et même si je n'aime pas les bandes annonces, je vous laisse découvrir, si vous êtes des petits curieux, celle de "La nostra vita" (et en VOSTfr, sivouplé, sinon c'est de la triche, et je déteste, que dis-je, abhorre au possible le doublage):
Trois raisons de voir ce film, selon moi (et comme j'ai parole d'Evangile)
1/ L'acteur principal, Elio Germano. Genre il a reçu le prix d'interprétation masculine à Cannes pour ce film, et il le mérite AMPLEMENT. Sa performance dans ce film (et d'autres, de qualité tout aussi égale) est tout simplement incroyable. Il vous emmène dans des ailleurs assez incroyables. Il réussit à donner à son personnage une justesse, une finesse, de l'intensité et de la vérité. Comme si on avait l'impression que ce n'est pas un acteur et que ce mec, bah c'est l'acteur, ou bien que l'acteur bah c'est le mec. Enfin, vous m'avez compris. Quelques scènes où tout repose sur son interprétation sont poignantes, criantes de vérité, et donc en somme magnifiques. Sans lui, le film n'aurait eu la même saveur. Notez également, public féminin et donc aux hormones exacerbées, qu'un des acteurs, Raoul Bova est juste LE mec italien par excellence qui fait que vous avez de la bave tout partout au coin de la bouche dès qu'il apparait à l'écran. Croyez-moi, et checkez sur Google Images, vous n'allez pas être déçues.
2/ Si vous avez des tendances révolutionnaires. Bon, Mam'zelle elle adore contester, et bah elle est pas trop trop d'accord avec toussa le gouvernement et le tralala. La condition ouvrière, qui n'est mise en lumière que quand y'a des méchants ouvriers qui font la grève parce que leur entreprise va être délocalisée, est largement représentée.
3/ Les émotions. Et là, vous allez en avoir. On joue sur le terrain du deuil, comme vous avez pu le voir dans la bande annonce. Nan mais genre comment y'a trop plus de suspens. Que nenni. La question du deuil de l'être aimé est abordée sous une perspective différente, innovante, assez décalée et qui, au départ, peut mettre mal à l'aise. Mais c'est une approche finement observée et retranscrite.
Si avec ces quelques remarques vous avez eu envie de le voir, et que vous l'avez vu, je serais TROP contente d'avoir vos avis. Et si vous voulez me donner des titres et des idées de film, alors là ce serait trop la joie en moi.
Baï-baï !