Faites vos cartables

Youhouh les loulous !

Un léger come-back ces prochains jours, mais je vous laisserai à nouveau au mois de septembre, excusez-moi et ne pleurez pas, je vous prie.

Le premier mail de la série des innombrables mails provenants du corps enseignant vient d'arriver sur ma boîte mail, sonnant le glas des vacances. Mam'zelle n'a pas beaucoup glandé grand chose, et cette vilaine impression que le temps est passé trop vite refait surface. Bientôt, je referai surface dans les couloirs de l'université. Bientôt j'irai noyer mon chagrin dans les cafés dégueulasses à 40 cents pièce. Bientôt j'irai activer ma carte étudiante à la bibliothèque. J'irai emprunter mon premier livre de l'année et je ne le lirai certainement pas. Bientôt je vais devoir rendre bien des devoirs. Bientôt, je vais devoir à nouveau étudier.

Mais les études, c'est chouette ! Et pourtant, je n'ai pas envie d'y retourner. Certains visages vont me faire hérisser le poil. Et je vais pourtant les croiser, à mon plus grand désespoir. Dire bonjour ? Non, tourner la tête et avancer, le pas sûr et assuré.

Chaque année depuis que je fais mes rentrées post-bac, je ne veux pas y retourner. A chaque fois, je dois refaire un autre cercle de connaissances. A chaque fois je dois apprivoiser et amadouer d'autres professeurs. Mais là, c'est différent. Je vais connaître tout le monde. En réalité, ma promo n'est même pas le cadet des soucis de Mam'zelle. Mais elle n'a surtout pas envie de rentrer sur le campus la boule au ventre à l'idée de certainement tomber nez à nez avec deux trois personnes. C'est bien malheureux, mais la réalité est là... Qui sait, peut-être qu'ils ne seront même pas là. Mam'zelle devrait s'en taper la coquillette à donf, mais non.

Elle stresse. Elle stresse à l'idée de devoir encore passer des années enfermée à la fac. Mon parcours universitaire me conduira peut-être à être diplômée en bac + 8. Mam'zelle ne se la joue pas, elle énonce des vérités : thésarde, prof à la fac, et la boucle est bouclée, je m'y enfermerai jusqu'à la fin de mes jours. Mouais.

Je ne voulais et n'est pas sûre encore de vouloir faire une thèse. C'est long, c'est fastidieux, et j'ai peur de m'y casser les dents et de les rayer sur le parquet. Il me resterait encore bien des années à faire, et je ne souhaite pas être encore étudiante à l'aube de mes 30 ans. Ce ne serait pas une vie ! Et pourtant je les connais, je les vois ces thésards et thésardes. Ils ont survécu ! Mais à quel prix ? Au prix de se voir voler des années ?

J'aimerais travailler. Déjà. Et quitter ce monde. Pourquoi pas ? Commencer à voler de mes propres ailes, pas forcément un boulot bien rangé, mais commencer. Voilà bien des années que j'ai quitté les joies du lycée. Voilà bien du temps passé sur les bancs de la prépa, de la fac etc. Pourquoi rester dans ce système scolaire ? Encadré ? Surchargé ? Vous pouvez bien me dire que le monde du travail est encore pire... et que j'aurais bien du mal à trouver un emploi. Oui. Mais je veux découvrir d'autres horizons, n'être plus cantonnée à un seul et unique domaine. Celui de mes études. Je ne sais même pas si je suis douée pour ce que je fais, malgré l'éventualité d'une thèse. Thésarde sur un domaine qui ne m'est pas totalement et entièrement intégré ? Je ne sais.

Ou peut-être est-ce ce mail. Ce mail qui fait remonter à la surface tous mes doutes. Toutes mes envies cachées et avortées à la simple évocation de ce mail. Ou bien le blues de devoir y retourner... Je ne sais.

Mais la rentrée universitaire est pour bientôt, quoi que je fasse...

P.S. : A l'approche de la rentrée, beaucoup d'entre vous tapent "Peur de la prépa" dans Google... Vous faites flippette hein ? No stress, votre arrêt de mort sera dans quelques jours... ;-)