Comment tester se faire tester.
Pour vous lecteurs, j'ai testé le dépistage du VIH.
Enfin pour vous, pour vous, vous me comprenez. Pourquoi que donc que un dépistage ? Passke j'estime que c'est non seulement important, mais très instructif aussi. Plus qu'important, je dirais même indispensable. Passke le sekse c'est bien, mais c'est aussi dangereux si c'est fait n'importe comment. En effet, vous avez beau vous dire dans votre tête "J'ai toujours été irréprochable" sachez que les microbes et divers virus se faufilent, les filous.
Mais surtout, ça a un "petit" lien avec mon job, avec ma situation étudiante, bref, c'est partout. Chez mes bambins, on va dire qu'ils sont de plus en plus jeunes exposés à la sexualité. C'est un constat que j'observe quand un élève dit à ma collègue d'anglais "Darling, in your text you talk about pussy, but I know that pussy means another thing..." yeah. Quand j'entends qu'une vidéo à caractère pornographique a circulé l'année dernière, mettant en scène trois élèves de quatrième. De quatrième. Quand j'entends qu'un élève de sixième s'est fait choper avec des préservatifs dans sa poche (d'un autre côté c'est plutôt mieux que "rien" mais je doute qu'il sache quelle est sa réelle utilité). Les jeunes d'aujourd'hui sont exposés à la sexualité certes, mais à une sexualité détournée, déviante, qui n'a rien à voir avec un acte d'amour ou de partage. Le sekse est bien souvent réduit à la pornographie, à ces images obscènes qui peuplent la vue de ces adolescents.
La prévention est bien entendue mise en place chez nos jeunes, à grands coups de campagne d'informations et de distribution de capotes à gogo. Certains même ont dû subir dans leur jeunesse l'épreuve de l'enfilage parfait sur une banane. Est-ce pour autant suffisant ? Je ne pense pas.
Alors pourquoi Mam'zelle s'est déplacée à l'hôpital pour se faire piquer et pomper... le sang ? Non pas parce qu'elle kiffe l'hopital à mort, non pas passke les piqures c'est trop de la balle, non pas passk'elle a fait des trucs déviants, mais simplement pour voir. Pour être sûre. L'infirmière même était assez surprise de ma démarche à la fin de son questionnaire.
Son questionnaire d'ailleurs. Vous qui vous êtes déjà fait preuve du sang, vous savez de quelles questions il s'agit. Le nombre de partenaires. Passe encore. Le nombre de rapports non protégés, passe encore. Si vous vous piquez et/ou sniffez des trucs chelous. Ouais, j'suis une toxico barge qui a des piercings bien placés.
Mais ce qui est cool, c'est qu'on apprend une tonne de choses. Même si on pense, comme dans mon cas, être déjà bien informé sur le sujet. Lorsque l'on parle de rapports non protégés, on parle non seulement du trempage de biscuit sans capuchon d'amour (ouh ouh, que c'est fleuri et poétique (lover)), mais également de l'utilisation de la cavité buccale pour toute autre chose qu'ingurgiter de la nourriture. "Mam'zelle, tu uses de la partie de ton corps déstinée à ingurgiter de la nourriture à la perfection". Copyright au passé.
On n'est jamais trop prudents. Jamais trop informés. Et sans tomber dans de l'alarmisme le plus total ou être hypocondriaque à toc.
Mesdemoiselles, n'acceptez jamais une personne du sexe masculin vous faire des choses sans qu'il soit protégé. Que cela devienne une règle d'or. De platine. De tout ce que vous voulez. Déjà premièrement vous serez épargnée de devoir courir à la pharmacie acheter une pilule du lendemain qui coûte la peau du cul, ou plus "grave" encore de devoir encore une fois vous ruez à la pharmacie pour uriner sur un bâton que vous espérez devenir bleu et non rose. Ou l'inverse ou je ne sais quoi. Ou pire devoir vous faire avorter. L'exemple de la copine qui a fait la connerie la plus suprême de coucher à la va vite et qui se retrouve à pleurer comme une tarée parce qu'elle a rendez-vous pour se faire aspirer son embryon, non merci. J'ai soupé. Passke j'ai déjà entendu je ne sais combien de fois "Ouais nan mais de toute façon la capote c'est fait que pour pas tomber enceinte, j'ai totalement confiance en mon keumé, il n'est pas séropo." Et comment peux-tu clairement le savoir s'il ne t'a pas tendu un papier qui stipule qu'il est négatif ? Et encore, sachez une autre chose que j'ai apprise lors de cette expérience : un test fait aujourd'hui est le reflet de votre état il y a six semaines. Si entre ces six semaines vous z'avez fait des trucs cradingues, dans ce cas, ce test est faussé. Non pas que je sois, une fois encore, alarmiste, mais il est hors de question de donner une confiance totale à quelqu'un. Même à moi que je ne me donnerai pas confiance. Même à une nonne, c'est dire. Et dites vous (je le rappelle) qu'il n'y a pas que le trempage de biscuit qui soit transmetteur de saloperies.
Messieurs, faites des efforts. L'excuse de l'allergie au latex, c'est bon pour les naïves qui peuvent y croire. Eh bah tant pis, tu gonfleras qu'est-ce que ça peut me faire ? Il est vrai que selon les légendes urbaines, un keumé il kiffe pas trop qu'il y ait un rempart entre sa virilité et la féminité de sa damoiselle. Dans ce cas, si la demoiselle est ouverte (ce qu'elle est, normalement) d'esprit, elle utilisera d'autres moyens. Sachez que si vous tombez sur une fille un tant soit peu intelligente, elle n'acceptera jamais que vous ne fassiez des trucs sans.
Bref. sortez couverts ! Même si ça fait légèrement pervers d'avoir des capotes dans son sac. Faudrait que je pense à enlever celles qu'on m'a offertes de mon sac de cours pour le collège ! J'imagine la tronche de mes gamins si au lieu de sortir une copie je sors du lubrifiant.
Et pis à cette question somme toute légitime : "Pensez-vous avoir un partenaire ces prochains temps ?" je pense que la réponse : "Et si mon collègue mignon m'a fait un sourire en salle des profs ce matin, ça compte ?!"
Passke j'ai eu droit à un sourire en coin lorsque nos collègues discutaient de choses et d'autres (enfin surtout de conneries faites par nos chers élèves d'amour) et que je zieutais discrétement dans sa direction.
Une grande histoire d'amour en perspective. Faudrait que je pense à lui demander son test de dépistage. Et putain comment je stresse ma race rapport le recteur de l'académie dans laquelle j'officie tient absolument à me visiter, à faire venir la presse locale ainsi que (peut-être) la télévision en vue d'un reportage. A star is born !
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