Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mam'zelle l'étudiante & M'dame Prof
29 janvier 2012

"Et toi, tu te remets en question ?"

Bonjour les lapins,

Assez régulièrement Mam'zelle doit prouver aux grands tenants de l'Université le bien fondé de ses décisions en matière d'Education Nationale et surtout montrer à quel point l'idée est formidable de propulser des étudiants dans la gueule du loup de l'Educ Nat sans formation au préalable. Pour valider son parcours au sein de sa formation, il faut à Mam'zelle s'auto-évaluer. Est-ce que j'ai "acquis" certains fondements, suis-je "en cours d'acquisition", est-ce "non acquis" ou bien ne puis-je évaluer certains critères ? Une des catégories s'intitule : "Analyse de la pratique et capacité réflexive". Encore de grands mots pompeux où se trouvent dans les sous-catégories : "Prendre conscience de certains comportements personnels les analyser afin de les maîtriser" ainsi que "Accepter de se remettre en question".

  1. Prendre conscience de certains comportements personnels les analyser afin de les maîtriser

     

Est-ce moi ou bien trouvez-vous également que cette qualité demandée en tant que professeur est une évidence qu'il faut sans cesse prendre en compte ? Il me semble que cela est du même genre que "Contrôler le registre de langue utilisé". Contrôler le registre de langue utilisé... Comment est-ce possible de demander si oui nous contrôlons le registre de langue utilisé pour justifier une expérience ? Il s'agit là bien entendu d'une évidence qui n'est même pas envisageable de changer. Pour autant ce point mérite réflexion dans la prise de conscience de certains comportements personnels. Ou bien est-ce là une crainte exprimée de la part de l'Université : y aurait-il des chances qu'un étudiant ou une étudiante engagée dans un poste de professeur délivre un langage tout droit sorti de la jeunesse à base de tmtc beibeiii tavu g lseum ziva fé pa tn relou fé tn exo sinn va fR d kebab. (Oui j'en apprends tous les jours en côtoyant mes adolescents : "va faire des kebabs" est l'expression à la mode ne signifiant rien d'autre que "va te faire voir chez les grecs" comme quoi nous ne nous éloignons pas tellement de la signification initiale)

Prendre conscience de certains comportements personnels... effectivement, il se trouve que certains comportements personnels d'une jeune professeur qui débute dans le métier ne sont et ne seront jamais les mêmes que ceux d'un professeur qui justifie une expérience. Un professeur qui a déjà vécu certaines situations, qui a eu à gérer certains conflits, ou même tout simplement qui sait comment apprivoiser son travail de préparation tous les jours, qui saura s'adapter à un public sans cesse renouvelé et changeant, qui n'aura de peurs diverses et variées de se retrouver face à des élèves ne doit très certainement pas fonctionner et travailler de la même manière qu'une débutante. Prenez un petit exemple : la préparation des cours. Comme aujourd'hui dans l'Educ Nat tout s'articule autour du concept de la séance (le cours d'une heure) et du concept de séquence (l'ancêtre étant le classique "chapitre"). Ainsi, non seulement la préparation du cours se situe sur le plan de la séance mais surtout de la séquence, ce qui suppose un travail préalable de réflexion et d'anticipation. Moi-même je rencontre les plus grandes difficultés à organiser des séquences. Organiser une séquence : trouver un sujet ou thème central où les séances s'articuleront, thème central qui ne devra ni être trop difficile ni trop facile à la compréhension et qui s'inscrit dans l'évolution et la progression non seulement du niveau de la classe mais également du niveau requis par les différents programmes des B.O. de l'Educ Nat (ou leurs fameux CECRL, compétences linguistiques à faire acquérir tout au long de la scolarité d'un élève et évaluées par des cases et des niveaux à base de A1... B2... etc etc...) ; organiser différentes activités qui traiteront toute la palette des compétences à donner : compréhension écrite, compréhension orale, lecture, participation orale, travail en groupe, travail individuel, grammaire, phonétique, compétences lexicales, culturelles, évaluations qui devront être à la fois basées sur les acquis linguistiques et méthodologiques. En clair : un casse-tête chinois, des recherches de ressources incessantes. Passke mes chers petits lapins, encore une chose : se faire son expérience et débuter c'est également tout construire à partir d'un presque néant. Il est bien souvent impossible de suivre un manuel précis par exemple. La bibliothèque de Mam'zelle déborde de différents ouvrages pédagogiques et les débutants sont un pain béni pour les différentes boites d'édition. Depuis le début de l'année j'ai dû être contactée trois ou quatre fois par des sociétés qui font soit disant des ouvrages composés de séquences toutes prêtes et qui coûtent un rein. Et qui bien souvent sont à des années lumières de ce qui se fait à l'heure actuelle dans l'apprentissage des langues dans l'Educ Nat. Mam'zelle a bien de la chance de trouver à ses côtés une tutrice qui déchire tout et qui se déplace pour lui apporter ses propres documents lorsque Mam'zelle lui téléphone légèrement désespérée de ne pas trouver quoi faire. Si certains étudiants ont l'angoisse de la page blanche aux examens, j'ai l'angoisse perpétuelle du cours blanc, de ne savoir quoi proposer. Et savoir si cela va fonctionner est une autre histoire et un autre sujet à angoisses.



Prendre conscience de certains comportements personnels... et les maîtriser. Ceci me parle plus que tout. Mes comportements personnels sont ceux de la fougue de la jeunesse et de l'envie de bien faire qui se trouve quelques fois avortée par différentes raisons. Si précédemment j'ai évoqué le fait que je ne puis en aucun cas avoir la même approche qu'un professeur installé dans le métier, c'est aussi passke je ne pourrais me targuer d'une crédibilité similaire. Et croyez que cette réalité sonne pour moi comme une injustice que je ne saurais contrôler et surmonter puisqu'elle ne résulte que d'une réalité. Mam'zelle se fâche régulièrement de ne pouvoir faire entendre sa voix. Pourrait-on néanmoins accepter le fait qu'il faudrait un minimum prendre le temps d'écouter les propositions d'une nouvelle génération de professeurs arrivants plutôt que de s'embourber dans les vieux dictats d'une Educ Nat qui reste quoiqu'on en dise tributaire d'une tradition malgré les réformes et autres tentatives d'évolution du système éducatif actuel ? Alors qu'il y en a un qui déclarait en 2008 : "Nous allons concentrer tous nos efforts sur les résultats et cesser d'épuiser dans des débats sans fin sur les mérites autoproclamés de telle ou telle méthode. Moi, la méthode, elle m'indiffère." A croire que certains devraient tourner sept fois leurs langues dans leurs bouches avant de se galvauder de discours qui ne sont pas mis en place et qui n'ont ni queue ni tête. Car il se trouve que bien évidemment une nouvelle méthode d'approche est nécessaire pour faire évoluer dans le bon sens l'éducation. Passke les résultats ne découlent pas d'une méthode ?

 

Et comme Mam'zelle sait bien qu'elle n'est pas la seule à suivre le même cursus elle sonde de temps en temps ses camarades de galère pour savoir s'ils se posent les mêmes questions, ont les mêmes interrogations, gênes et doutes. Quel ne fût pas mon étonnement lorsque j'ai pu lire :

Mam'zelle : „Et dis moi, comment est-ce que tu abordes ton rôle avec le reste de l'équipe ?“

Camarade : „Hein ? De ? Quoi ? Non m'en fous, j'parle pas aux collègues je viens fais mon cours et je repars chez moi.“

Mam'zelle : „o_O“

Ou bien suis-je trop naïve pour penser encore et toujours que le travail et le rôle d'un professeur ne peut se faire qu'en équipe, avec ses pairs mais également avec ses supérieurs hiérarchiques.

Mam'zelle est sans doute un peu trop dérangeante à venir très souvent voir son Tigrounet pour lui faire part de ses inquiétudes et ses difficultés... il n'empêche que je ne puis aborder les choses d'une autre manière : en me questionnant de suite, en tentant de trouver des solutions, de pallier à certains manques. Alors non, je ne me contenterais jamais de venir, faire mon cours et repartir comme si de rien était quand on m'annonce des nouvelles comme l'expulsion massive d'une dizaine de familles demandeuses d'asile. Je ne me contenterais jamais de faire la dilettante quand on me parlera d'élèves qui ne sont pas les miens mais qui ont des difficultés et qu'on m'expose leurs situations. Je ne me contenterais jamais de renvoyer de cours un élève tout en ne cherchant pas à savoir par la suite d'où et de comment peut s'expliquer son comportement et quels sont les aboutissants et les mesures prises. Non, je ne me contenterais pas de dire „oui oui“ à tout ce qu'on me dit et de me la fermer sans exposer certains de mes avis sur certaines questions. Celles que je juge pouvoir aborder ou bien même tenter de comprendre et d'analyser.

Mais rassurez-vous, je me tais très souvent. Passke je sais où se situent mes limites : je n'ai d'autre choix que d'assister passive et de ne pas avoir mon mot à dire. Je ne me gêne pas pour l'exprimer, c'est un fait, et de toute manière nombreux sont ceux dans mon cher petit collège d'amour à savoir quelles sont les idées et les convictions profondes de Mam'zelle (passke je me fais griller à entonner L'internationale à tue-tête et le poing levé par exemple...). Mais mon manque de crédibilité ne se jaugerait d'idées ou convictions personnelles mais surtout de manque d'expérience. On en revient à l'analyse de comportements personnels... dois-je réellement cacher certains de mes comportements personnels ? Faire preuve de plus de tempérance ? Mam'zelle ne sait pas le faire et ne le fera pas, tant pis pour le Tigrounet qui se devra de recevoir dans son bureau une Mam'zelle furieuse et tapant du poing sur le bureau.

 

  1. Accepter de se remettre en question

 

Accepter de se remettre en question... un vaste débat qui se lie avec cette question de la tempérance. Dans le cadre de l'auto-évaluation universitaire „accepter de se remettre en question“ se situe à de nombreux points, mais certains beaucoup moins importants que ceux que je qualifie de réelle remise en question personnelle. Pour l'université (passke Mam'zelle a posé la question quand elle a vu ce critère d'évaluation...) accepter de se remettre en question est un critère qui ne trouve son fondement que dans le cours en lui-même. Est-ce que t'es capable de te dire que t'as fait de la bouse dans ton cours Mam'zelle ? A cette question je répondrais : OUI et mille fois oui. Mais attention... je suis tout autant fière et satisfaite lorsqu'à la fin d'une heure je sens flotter dans l'air un sentiment de compréhension de la part de mes élèves, quand je juge qu'ils ont compris une leçon sans poser mille fois les mêmes questions à base de „Madame je ne comprends rien !“, que Damien réussit à faire tout son exercice seul et sans mon aide à 300% (en clair moi-même lui faire son exercice) alors qu'il souffre des plus grandes difficultés scolaires et qu'il me dit : „Madame ! J'ai envie de me donner à fond dans l'allemand passke je comprends et que j'y arrive“ : c'est ce sentiment d'accomplissement et de joie intérieure de se dire que cette heure n'a pas servi à rien et qu'elle s'est déroulée dans un cadre propice à l'écoute et à l'apprentissage. Oui, lorsqu'un cours ne se déroule pas forcément de la meilleure des manières qui soit, quand Johnny (Quoi ? Ce n'est pas son prénom mais c'est tout aussi ridicule) qui est un gamin en souffrance à deux doigts de commettre l'irréparable et que les services sociaux devraient être chargés de le prendre en main mais qui se tournent les pouces, se prend à faire une crise d'hystérie innommable en se tapant la tête contre les murs en insultant tout ce qui bouge, quand Thibault et Mustafa s'amusent toute l'heure à enchaîner allusions grivoises et salaces à moi-même à base de „Madame ich liebe dich“ en rougissant et de relever leurs pulls pour montrer les deux trois poils qui trônent fièrement sur leurs torses prépubères, quand j'épuise tout mon stock de méthodes pour tenter de les calmer (les différentes phases : indifférence, colère, menace …) et que surtout cette heure devient inutile, quand je n'arrive pas à mener à bien ce que j'aurais voulu leur proposer, quand je n'arrive pas à calculer mon temps de cours et qu'il reste parfois 5 minutes de creux ou bien qu'il manque 5 minutes pour tout terminer, je ne me sens pas satisfaite, à l'aise, bien. Alors bien évidemment que sur ce plan je suis bien obligée de me remettre en question, d'étudier ce qui a fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné. Parce qu'il ne saurait être concevable de faire l'autruche et de tomber dans les extrêmes : „Tout se passe bien, finger in the nose, pas de problème mon p'tit père j'assure et je gère grave !“ ou bien „Je suis une nullité sans nom, je n'y arrive pas...“. Se remettre en question pour moi c'est aussi se glorifier et se satisfaire de petites victoires précieuses pour pouvoir avancer et se sentir confortée dans mes choix et mes décisions.

 

Mais là où j'estime que cette notion de remise en question est bien faible dans sa formulation de la part de l'université c'est qu'elle ne touche pas uniquement à la qualité ou non d'un cours ou bien même d'une séquence. Pourquoi est-ce que dans nos fiches de suivi à rendre à l'université devons-nous seulement montrer nos contenus de cours et nos fiches d'évaluation et autres évaluations données ? Pourquoi est-ce ceux qui nous côtoyent n'interviennent pas dans la notation chiffrée à la fin de nos semestres ? Passke oui, nous ne sommes évalués que sur deux trois productions écrites ainsi qu'une fiche remplie par le/la tuteur(trice). Nous ne sommes déjà premièrement pas évalués en condition réelle. Je puis tout à loisir tenter d'expliquer et de raconter le contenu d'une séance proposée et même en la minutant, elle ne reflètera jamais la réalité. Alors oui, j'accepte volontiers que ceux et celles qui sont chargés de me noter viennent m'observer en condition et ce même dans mes pires conditions lorsque je me retrouve avec ma classe terrible qui me fait parfois vivre des heures de grand doute et d'arrachage de cheveux. Même si par la suite on me note moins bien passke j'ai le plus grand mal à pouvoir les gérer. Pourquoi est-ce qu'il n'est pas prévu que la personne qui note vienne visiter les étudiants ? Passke bordel de bordel, il ne s'agirait que de deux petites heures. Qu'on vienne voir mes deux classes. Rien de plus, rien de moins, et là je pourrais être en mesure de dire que oui, ma note finale serait en totale adéquation avec le travail que je fournis tout au long de mes semaines. Comme jadis où la formation des fonctionnaires de l'Education Nationale se faisait avec un suivi très étroit et relativement encadré pour mettre toutes les chances de réussite entre les mains des nouveaux professeurs engagés dans cette lutte de chaque instant qu'est le travail de professeur. Et comme il ne s'agit pas d'une évaluation commune entre l'étudiant, le tuteur, le chef d'établissement et l'université toutes les dérives seraient possibles. Je m'essplique. Prenons un exemple : Mam'zelle aurait très bien pu ne jamais évoquer ses difficultés grandissantes avec ses 4èmes qui ne sont pas du tout choupinous. En effet, les seuls qui auraient pu intervenir et en parler : le chef d'établissement. J'aurais pu ne jamais parler de mes soucis avec ma tutrice puisqu'elle ne peut pas pour cause de différence d'emploi du temps me visiter lors de mes séances avec les terribles. Ainsi, j'aurais très bien pu falsifier la réalité et la déguiser pour me donner une meilleure note finale. Mais que voulez-vous, trop honnête et/ou trop bonne trop conne, je ne profite pas des failles de ce système et les tourne même en ma défaveur passke c'est toujours dérangeant d'avouer des faiblesses. De même que j'imagine très clairement que si le système de notation se déroulerait de manière commune et avec un réel suivi il y aurait une réelle prise en charge individuelle de l'étudiant(e). Mais là encore c'est à double tranchant. En effet, je ne réclame aucun traitement de faveur du fait des situations inhérentes à ma condition (établissement difficile, flou artistique etc...) alors que je serais tout à fait capable de l'exiger quand je vois que je suis mise sur le même plan qu'un étudiant qui enseigne dans un grand lycée en centre-ville aux taux de réussite au bac avoisinants les 100% et sans aucun problème de discipline. Pour autant là où je n'irais jamais réclamer une telle chose est dû au fait que j'ai en pleine conscience des situations choisi de me frotter à ce qui pique et qui écorche. Je n'aime pas céder à la facilité alors que j'en avais pleinement le choix lorsque j'ai choisi mon affectation.

 

Où donc est-ce que j'accepte de me remettre en question et où est-ce que je n'accepte pas de me remettre en question ?

Je n'accepte pas de me remettre en question sur mes décisions et sur mes choix. Ils sont ce qu'ils sont, tout comme j'ai accepté de me retrouver au sein de ce tout nouveau système de formation des professeurs. Je n'accepte pas de me remettre en question sur ce que je revendique, et encore moins sur ce que je déplore.

J'accepte de me remettre en question pour me taire et faire mon bout de chemin en gardant mes idées.

 

„Il reste une étape difficile pour le gouvernement : faire accepter le recrutement massif de ces jeunes comme contractuels et réduire à néant le nombre de postes aux concours. Cette étape n'est pas si simple car elle nécessite une rupture culturelle pour les collègues, les parents d'élèves et les élèves eux-mêmes.“1

1 Extrait de „Ecole émancipée“ mai-juin 2011

Publicité
Publicité
Commentaires
M
@Seth : Commentaire du premier commentaire : Oui, dans la langue allemande un mot peut signifier différentes choses. Eh oui, les allemands connaissent aussi ce qu'on appelle le sous-entendu. <br /> <br /> Commentaire du deuxième commentaire : Non, je ne suis pas celle qui a inventé le terme très charmant de "sessouel". En effet, j'ai pu l'apercevoir à de multiples reprises et m'en suis imprégnée (tout le monde plagie tout le monde). Donc non, il ne s'agit non plus pas d'une influence italianisante...<br /> <br /> Commentaire du troisième commentaire : Bien évidemment que le temps très court imparti à la radio leur sert à déverser des poncifs et autres idées reçues sur tous les sujets, et pas seulement l'Educ Nat. Quant à la question de l'autorité en classe, il est certain que bien que ce soit un tabou, elle reste néanmoins présente et vivace.<br /> <br /> <br /> <br /> @Eolas : Je prends également la responsabilité de tout ce que je décide de publier...ou non. Si tu ne prends jamais par surprise, je laisse la surprise...toujours ! Et ne me jette pas la pierre, tu savais très bien que j'allais publier... occasion pour toi de pouvoir alerter l'opinion publique du caractère sessouel de mon blog, tout en te déchargeant de toute responsabilité "je n'utilise jamais de termes "sessouels"... <br /> <br /> <br /> <br /> @Karleman : "Désir", "passionnée"... tu vas réveiller un animal, et la gentille prude que je suis va en pâtir très sérieusement...
S
La semaine dernière sur Radio Poubelle (une de ces grandes radio historico-nationales qui mélangent tous les problèmes pour mieux les rendre inextricables) j'ai entendu quelque chose, somme toute, très intéressant. Oh, bien entendu, mélangé à un autre sujet et cela dans un temps imparti très très court. Eh oui, sur ces radios là, il n'y a que le football qui soit suffisamment important pour y consacrer des soirées entières.<br /> <br /> Une prof venait faire la promo de son livre dénonçant un tabou de l'Educ Nat : la difficulté pour les profs de faire régner l'ordre en classe, de faire écouter les élèves.<br /> <br /> C'est révélateur de la situation pathétique de notre société. Pour régler un problème qui se règlerait en salle des profs dans un pays suffisamment civilisé, en France on doit écrire un livre ou pire s'exhiber dans une téléréalité. Donc en se pliant aux rouages médiatico-showbiznesques qui vivent sur la pub et surtout pas sur la résolution des problèmes. <br /> <br /> Malgré tout cette pauvre fille est parvenu à faire passer son message : c'est un TABOU. Il est quasiment impossible dans l'état actuel (c'est à dire passé et présent...) de dire à ses collègues "je ne parviens pas à tenir ma classe".<br /> <br /> Rien que cette franchise devrait attirer la sympathie dans une communauté réellement libre et engendrer la franchise réciproque des collègues dans la même difficulté et entraîner la recherche de solutions. Or cette franchise n'est pas possible.<br /> <br /> Et une preuve en a été donnée par la radio elle-même. Car celle-ci a déclenché la fameuse et redoutable séquence "les auditeurs ont la parole". <br /> <br /> Il y a eu deux intervenants : le premier a dit "ah bon ? mais comment cela ce fait-ce ? moi j'ai été prof toute ma vie et je n'ai jamais rencontré ce problème". Autrement dit : ceux qui le rencontrent sont des incompétents. <br /> <br /> Le deuxième intervenant a dit "c'est le boulot des profs de se faire respecter. Ils ne font pas leur boulot et pi cé tout !"<br /> <br /> Ces deux intervenants suffisent pour justifier le maintien du tabou. Si pour dénoncer un problème qu'on rencontre soi-même on doit se faire "socialement massacrer" de la sorte, on se tait.<br /> <br /> Mais vite, passons aux choses importantes : PUB...
S
Mamzelle,<br /> <br /> J'aime beaucoup ce mot "sessouel". C'est toi qui l'a inventé ? Est-ce par l'influence italianisante qui règne autour de toi ? tu as déjà changé "parce que" en "passke". J'aime bien cet adoucissement du langage. C'est moins rugueux, moins agressif. Les s remplacent agréablement les r et les...euh...tu sais, l'avant-avant-dernière lettre de notre alphabet. Cette lettre qu'il vaut mieux ne pas écrire à cause des moteurs de recherche (bienque je n'ai pas vérifié). Elle est brutale, cette lettre.Oh peuchère qu'elle est brutale. Elle n'existe pas dans l'alphabet italien. D'autrepart, tu as remplacé le u par le ou. Et là encore, c'est plus doux à l'oreille. C'est moins aigu, moins strident. Alors "sessouel" me plait beaucoup. C'est comme sensuel, sussurer, souffle.<br /> <br /> Oh miladiou ! je me sens rajeunir !
K
Eolas - Nous avons tous une part "animal". :)<br /> <br /> Je pense d'ailleurs que nous sommes les animaux les plus évolués en intelligences.<br /> <br /> Ce qui nous différencie de notre proche cousin, le singe, c'est notre conscience.<br /> <br /> Je suis d'accord avec toi, l'attente renforce le désir. Votre rencontre n'en sera encore que plus passionnée.
E
@Mam'zelle: Je préviens toujours (je ne prend jamais par surprise...^^) Et je met un point d'honneur à justement ne pas utiliser de termes "sessouels" (jadooore ce mot^^).<br /> <br /> Je revendique la responsabilité de tout ce que j'écris (mais cela tu le sais^^ Et ne jettes pas la pierre sur mon vilain caractère...c'est ce que tu apprécie chez moi...entre autre...^^)<br /> <br /> Et cesses de "revenir toujours à moi", restes-y une fois pour toute^^<br /> <br /> <br /> <br /> @Seth : (déjà désolé, ton pseudo est long à écrire, et comme tout fonctionnaire qui se respecte..Je suis faignant^^) Comme tu peux encore le voir, avec des mots nous pouvons tout dire et son contraire^^...Je laisse Mam'zelle te répondre sur le côté langue Allemande (mais j'imagine qu'il y a aussi des significations différentes aussi...Et parfois utilisation d'argot qui change le sens des mots)<br /> <br /> A l'occasion j'irai visiter ton blog tout neuf^^<br /> <br /> <br /> <br /> @Karleman: Si tu est "bête"...Moi je suis "ANIIIMAAAL"^^...Et oui, c'est au quotidien que les choses sont vécues, dites, faites, partagées...etc...Pas besoin d'attendre une fête commerciale (surtout que je vais...nous allons...devoir attendre un peu plus...et savoir prendre son temps c'est beau aussi...Ahh l'attente, moment de tous les rêves...^^)
Publicité
Archives
Publicité